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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 17:48
L'écologie gagne la ville
Metro a consacré le 30 mars 2012 son numéro Spécial Green à la ville. Le mode de vie urbain devra changer pour devenir durable.

Des éoliennes, des panneaux solaires, des familles qui pédalent, avec les enfants à l'arrière… une vision idyllique ? Peut-être, mais c'est aussi une réalité, aujourd'hui en 2012 dans une ville comme Copenhague. "L'environnement est devenu un enjeu majeur, explique Sascha Haselmayer, directrice de Living Labs, association pour le changement urbain. Certaines villes se contentent de repeindre les trottoirs en vert – c'est une façon de parler –, mais d'autres, comme Copenhague, mettent en place de vrais changements. Et les investissements verts sont bien plus nombreux qu'il y a vingt ans."

Si les villes sont les premières victimes des pollutions, c'est aussi le lieu où les politiques peuvent agir dans les domaines de l'énergie, du transport, des déchets de l'alimentation… Curitiba, au Brésil, a réussi en quelques années à réduire son volume d'ordures de 70%, et à développer un système de transport à bas coûts. Eindhoven ou Copenhague ont des plans ambitieux contre les gaz à effet de serre. Le système de Vélib parisien, lancé il y a cinq ans, a été copié dans la majorité des grandes villes françaises et dans plusieurs métropoles européennes.

"L'environnement n'est pas seulement une question de moyens, mais aussi de volonté, avertit Sascha Haselmayer. En Suède, les citoyens poussent le gouvernement à agir plus vert, mais en Espagne, où je vis, ce sont les autorités qui doivent éduquer la population à l'écologie." Car la clé est le mode de vie des habitants. "Vous pouvez vivre sobrement en ville, vous déplacer en vélo et émettre très peu de gaz à effet de serre, explique David Satterthwaite, expert de l'Institut international pour l'environnement et le développement. Mais tous vos efforts seront réduits à néant si vous prenez l'avion pour vos vacances en Inde."

Une maison qui recharge la voiture

A Saint-Priest, un pavillon écologique et ultramoderne produit assez d'énergie pour l'habitat et le déplacement

Une maison sans impact, qui préfigure l'habitat de demain, vient de sortir de terre à Saint-Priest, près de Lyon. Surmontée de panneaux photovoltaïques et doté de technologies dernier cri (pompe à chaleur, domotique, purificateur d'air), ce pavillon de 168 m2 produit assez d'électricité pour le chauffage, les usages domestiques et même pour se déplacer. Une voiture électrique BMW sera vendue avec la maison. "Dans notre vie quotidienne, le véhicule individuel devient vite indispensable", justifie Hervé Chavet, de Maison France confort, porteur du projet.

En arrivant chez lui, le propriétaire de la maison branchera sa voiture électrique dans le garage. En trois heures, il se recharge grâce au photovoltaïque, pour atteindre une autonomie de 160 kilomètres, bien assez pour les trajets du quotidien. Des capteurs détectent la présence des habitants pour adapter le chauffage ou l'éclairage. Pour le lave-linge, les toilettes ou l'arrosage des plantes, un système récupère et filtre l'eau de pluie. Cette maison innovante sera commercialisée à la fin de l'année, mais son prix n'a pas encore été dévoilé.

Plus d'infos sur ce projet sur www.concept-mfc-2020.fr

"En finir avec le modèle de ville du Moyen Age"

Maximilien Rouer, fondateur du cabinet de conseil en stratégie Becitizen, définit les contours de la ville durable

Peut-on rendre une ville durable ?

Conceptuellement, on a deux mondes : la ville prédatrice où l'eau, l'alimentation, l'énergie entrent et où ne sortent que des gaz à effet de serre et des déchets, et la ville durable qui produit ce dont elle a besoin et qui traite ses déchets sur place. Paris, New York ou Tokyo ne seront jamais autonomes, mais dans le monde, il y a des centaines d'initiatives pour ne pas copier ce modèle issu du Moyen-Age. La question est aigue dans les villes du Sud, face à la densification très rapide des bidonvilles, qui n'ont pas de réseau d'eau ou d'électricité. L'agriculture urbaine prête à sourire à Paris, mais est loin d'être marginale en Ethiopie où le moindre mètre carré est planté de courges, de choux…

Quelle forme aura la ville de demain ?

Elle devra être à la fois plus dense et moins dense. Il faudra plus d'habitants par mètre carré construit. Par exemple, au Canada se développe le cohousing : chaque famille a son appartement avec un partage de pièces moins utilisées comme les buanderies ou l'atelier de bricolage. A l'extérieur, on aura plus d'espaces verts pour absorber la pluie, traiter les eaux usées, faire du maraîchage… Il y aura des compétitions pour les toitures, entre l'agriculture ou les panneaux photovoltaïques. Les transports deviendront un mix de voiture, vélo, bus, métro, taxis collectifs… Les déchets pourraient être retraités ou brûlés dans des chaudières individuelles, in situ.

Quelle est le changement prioritaire ?

L'aménagement. On parle beaucoup d'éco quartiers ou de bâtiments passifs, mais il faut d'abord organiser les activités (bureaux, commerces, logements), les transports, la place pour l'agriculture... Aujourd'hui, il y a énormément d'argent pour faire les appels d'offres, mais très peu pour réfléchir à la conception urbaine. Les élus sont seuls, ils appliquent de vieux schémas.

Ces gestes qui verdissent le quotidien

Metro fait le point sur les habitudes écolos des Français à l'occasion des dix ans de la Semaine du développement durable

Pour rendre une ville durable, ses habitants ont un rôle majeur à jouer. Depuis 2002, la Semaine du développement durable, organisée du 1er au 7 avril en partenariat avec Metro, incite à changer de comportement au quotidien. Avec un certain succès, que démontrent les chiffres de la consommation responsable, publiés par le site www.mescoursespourlaplanete.com

Adopté

- Les ampoules

Choisir les lampes fluocompactes est devenu tellement évident que les chiffres de la consommation responsable ne l'intègrent même plus à leur étude. Selon le ministère de l'environnement, 79% des logements en sont équipés. Elles consomment cinq fois moins d'énergie que les lampes à incandescence.

- L'étiquette énergie

Pour les réfrigérateurs, les lave-linges ou les fours, 74% des Français prennent en compte l'étiquette énergie, qui évalue la consommation d'électricité, de A+++ à D. Un affichage qui a modifié les gammes proposés par les professionnels. En 2011, 63% des réfrigérateurs vendus étaient de catégorie A+ et au-delà, contre seulement 31% en 2008. Désormais, un affichage environnemental, en cours d'expérimentation, intègre aussi l'impact sur l'eau ou la biodiversité.

En progrès

- Les achats bios

Malgré la crise, l'agriculture biologique affiche une croissance de 18% en 2011. Le chiffre d'affaires de l'alimentation a quadruplé depuis 2001 et atteint 4 millions d'euros. Les cosmétiques bio et naturels, en progression de 25% par an, ont fait en quelques années leur apparition en grandes surfaces même s'ils restent un marché de niche (2% des ventes).

- Le covoiturage

La hausse du prix du carburant modifie le rapport à l'automobile. Premier réflexe : rouler à plusieurs. Entre 2010 et 2011, le site de référence www.covoiturage.com est passé de 1,5 à 3 millions de trajets. Les services d'autopartage, qui permet d'utiliser une voiture sans en être propriétaire, ont vu leurs abonnés passer de 6000 à 25000 en 5 ans.

- L'occasion

Difficile de mesurer le volume d'objets vendus en brocantes et sur les sites Internet, mais une chose est sûre : la récup et le vintage deviennent à la mode. Des enseignes comme Décathlon, Monoprix ou le BHV organisent même des vide-dressings et bourses d'achat d'occasion. En parallèle, le chiffre d'affaires du recyclage a augmenté de 16% en 2011 par rapport à 2010.

A tester

- La finance verte

Alors que les Français n'ont jamais autant épargné, seule une majorité de Français sont conscients de l'impact environnemental des projets financés par leur argent. Le Livret de développement durable, qui finance les travaux d'économie d'énergie, est en repli de 0,3%. L'épargne solidaire, encore peu connue, a en revanche augmenté de 35% entre 2009 et 2010.

- L'habitat collaboratif

Développé en Scandinavie depuis les années 70, l'habitat collaboratif représente 5% des logements au Danemark. Le principe : partager certains services ou pièces (lave-linge, chambre d'amis, salle de fêtes) au sein d'un immeuble, pour développer la solidarité entre voisins. Environ 300 projets sont en cours en France. A Lyon, le Village vertical sera une réalité en 2013.

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