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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:46
Des sacs-jardins

Parmi les initiatives proches de Bacsac, celle de l'association Les Mauvaises Herbes est l'une des plus ambitieuses. Outre la création d'un potager bio (en sacs) sur le toit d'un bâtiment parisien, elle oeuvre en effet à l'installation de jardins maraîchers au sein de logements sociaux. Pratiques agro-écologiques, ferme urbaine, biodiversité, variétés locales, réflexion sur le gaspillage et l'autonomie, création d'activité économique et de lien social sont autant de pistes qu'elle souhaite suivre. "On peut tout faire, et il faut tout faire, insiste Margaux Pibarot, l'une des trois jeunes associées des Mauvaises Herbes ; nous devons partir d'une vision macro pour trouver des solutions locales qui fonctionnent à tous les niveaux : social, économique, environnemental..." Nombre d'autres initiatives similaires sont en cours, tel le projet UrbAgri de Virginie Dulucq, qui vise à créer des potagers sur les toits et les zones en friche, ou l'association des Incroyables Comestibles, dont le but est de faire pousser, un peu partout en ville, des légumes que chacun peut cultiver et récolter. "L'idée du potager en ville, du jardin ouvrier et d'une petite agriculture urbaine vivrière a toujours existé, jusqu'au début du XXe siècle qui a été ravagé par l'industrialisation et l'urbanisation massive », assure Margaux Pibarot. Solution de survie évidente dans les mégalopoles des pays sous-développés, les jardins en ville se démultiplient désormais de Montréal à Nantes, en passant par New York, Detroit ou Bruxelles. Et Paris, malgré ses 300 hectares cultivables, est à la traîne, avec 64 jardins partagés et seulement deux vrais potagers sur toit. "Paris est une ville très compacte, analyse Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire chargée des espaces verts et de la biodiversité. Pour en faire une ville exemplaire, il faut continuer à inventer des techniques de production et d'exploitation des espaces."

La végétalisation de la ville est devenue un enjeu pour les artistes - Le jardin perché créé à Paris-20e par l'association Arfog La Fayette est un lieu de réinsertion et de rencontre. Nourricière, esthétique, pédagogique, fédératrice, la végétalisation de la ville est devenue un terrain de réflexion tous azimuts pour les architectes, scientifiques, sociologues, urbanistes et artistes. La plasticienne urbaine Paule Kingleur a ainsi entrepris de réarranger les trottoirs (espaces publics par excellence) à sa manière : elle accroche ses Dadagreens, minipotagers en "sacoche", sur les potelets - les Potogreens - et les grilles d'écoles, hôpitaux ou bâtiments municipaux, détournant ainsi un mobilier urbain prohibitif qui n'a qu'une seule fonction. "Il n'y a pas que l'administration qui décide de l'utopie", clame l'artiste. Confrontée à des impératifs sécuritaires mais aussi politiques, l'administration en question n'a pas toujours la meilleure marge de manoeuvre. Fabienne Giboudeaux déplore par exemple que l'on ne plante pas de vrais arbres fruitiers dans les espaces publics, plutôt que ces "arbres sans racines amovibles à l'envi". Le rêve de l'élue et militante verte ? "Il faut améliorer le cadre de vie, l'expérience participative des habitants, mais aussi la résilience urbaine. Transformer la ville en écosystème, pour réintroduire le vivant dans le béton, et redevenir vivant parmi les vivants."

Plus d'info sur...

www.bacsac.fr

www.lesmauvaisesherbes.org

Le Monde

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